Les Costumes

Costumes actuellement portés au Cercle

 

Les membres du Cercle Celtique « Korollerien Laeta » portent le costume traditionnel de Clohars-Carnoët. Bien que Clohars-Carnoët se trouve en Cornouaille, dans le pays de l’Aven, sa mode vestimentaire est d’origine vannetaise, et se rattache à la mode lorientaise qui se portait sur une trentaine de communes. De nos jours, les danseuses du Cercle portent des costumes qui sont des reconstitutions fidèles de ceux portés par les cloharsiennes entre 1880 et 1950. Les danseurs, eux, portent des reconstitutions de ceux portés par les hommes de la commune entre 1890 et 1930.

Femmes

Costume de travail des années 1880 à 1890 ("Les Gauguins")

Ce costume est une reproduction de celui que portaient les Cloharsiennes, en semaine et en été, entre 1880 et 1890. Il est portée depuis quelques années par les plus jeunes du groupe, et cette année est remis à l’honneur sur scène et lors des défilés au sein du groupe spectacle.
Remarquable par la jupe et le tablier haut en couleur, il fût maintes fois peint par Paul Gauguin et ses amis lors de leurs nombreux passages au Pouldu.

Costume de grand dimanche des années 1880 à 1890 ("Les Gauguins de grand dimanche")

Grâce à une subvention du Conseil Général, le Cercle se lance, courant 2010, dans la reconstitution de costumes de grand dimanche, témoins fidèles de ceux que portaient les cloharsiennes à la fin du 19ème siècle pour se promener le dimanche.
Ces nouveaux costumes viennent compléter et clôturer la collection vestimentaire consacrée à l’époque « Gauguin », c’est-à-dire les deux dernières décennies du 19ème siècle.
Ils seront portés pour la seconde année sur scène lors de l’EMVOD 29 cette année 2013.

Costume de cérémonie des années 1880 à 1890 ("Les Gauguins de cérémonie ")

En 2008, le Cercle est en 1ère catégorie et les exigences du concours sont telles que pour y répondre le Cercle doit envisager la réalisation d’un nouveau type de costume féminin.
Le choix se porte sur la reconstitution de costumes de cérémonie portés dans les années 1880 – 1890, faisant suite de façon logique à la réalisation en 1996 des costumes de travail portés par les paysannes à la même époque.
Ces exemplaires confectionnés dans des tissus haut de gamme, et notamment les tabliers taillées dans de la soie de grande qualité, viennent enrichir le fond de costume déjà très étoffé du Cercle.

Costume en satin moiré des années 1900

Les recherches en matière de costume traditionnel cloharsien vont servir à la reconstitution de costumes longs portés sur la commune dans les années 1900 et reconnaissables à leurs grands tabliers de satin moiré aux couleurs chatoyantes.
Ces costumes portés par les femmes du cercle depuis 1994 ont été réalisés grâce aux subventions obtenues du Conseil Général et de la mairie de Clohars, ainsi qu’à un don conséquent de nombreuses pièces de costumes féminins du Cercle de Ploemeur. Les tabliers et les coiffes ont été confectionnés par certains membres du Cercle.

Costume à médaillons des années 1910-1915

Dans la continuité des tabliers de satin moiré, le cercle crée ses premiers tabliers longs en velours brodés main, reproduction d’une mode portée vers 1910-1915. Remarquable par son grand tablier de velours brodé d’un semis de petits bouquets de fleurs, il était appelé autrefois « tablier à médaillons ».
Le premier exemplaire de cette série, qui marquera le retour du Cercle dans les grands festivals d’été de la région, sera une très belle création entièrement brodée à la main par Maryvonne, une brodeuse de Concarneau, sur un velours vert bouteille.
Afin de respecter l’esprit des créations anciennes qui étaient toujours des pièces uniques, les autres tabliers de la série seront tous réalisés dans des velours de couleurs différentes, brodés de motifs originaux.

Costume de travail des années 1930 à 1940

Costume de travail, en coton léger.

Costume de cérémonie des années 1930-1940

Mode courte avec tablier brodé, ou de velours de couleur ou noir.

Hommes

Costume de travail des années 1890

Ce costume se reconnaît à sa large blouse de toile portée sur le gilet et une chemise en coton.

Costume de cérémonie des années 1910

Enrichi de larges empiècements de velours noir, le costume de l’homme est sobre et élégant. Il se reconnaît à son large chapeau orné d’une boucle métallique placée à l’arrière, typique du terroir de l’Aven.
A part au niveau des empiècements de velours, le costume traditionnel de l’homme a subi très peu d’évolution.
Le costume complet (gilet et veste) a été porté jusqu’à la 1ère guerre mondiale. Après la guerre, l’homme ne porte plus que le gilet et adopte une veste à la mode citadine de l’époque. Puis, dans les années 30, il cesse définitivement de porter le costume.
Seules quelques vieilles pièces déjà bien usées ont été retrouvées ainsi que quelques chapeaux prêtés ou offerts au Cercle.
Dès la création du cercle, des reconstitutions ont donc été réalisées s’inspirant de ceux que l’on avait pu retrouver dans les greniers de la commune.

 

50 ans d'évolution du costume traditionnel Cloharsien.

Les costumes traditionnels portés par l'homme et la femme de Clohars sont des costumes d'origine vannetaise qui se rattachent à la mode Lorientaise, portée sur une trentaine de communes, pour la plupart situées dans le Morbihan.

Le seul signe indéniable d'appartenance à la Cornouaille , dont la commune de Clohars-Carnoët fait partie, est le chapeau de l'homme qui s'apparente à ceux rencontrés dans tout le pays de l'Aven.

1895

Vers 1895A la suite d'une lente évolution dont les prémices remontent au lendemain de la Révolution de 1789, les grandes lignes de ce qui sera désormais la mode vestimentaire paysanne du Pays Lorientais, telle qu'on la connaîtra jusqu'à son déclin, dans les années 1950, sont à présent bien définies.

A Clohars:

Le costume de l'homme ne changera plus, à l'exception du chapeau qui s'élargira légèrement. Il s'agit d'un vêtement relativement sobre, remarquable par ses larges empiècements de velours noir, et par la profonde encolure carrée du gilet, laissant entrevoir la chemise à petit col sur laquelle il est porté.

Nous retiendrons du costume de la femme le tablier de moire, à grand devantier, très caractéristique de la mode Lorientaise. Il est porté sur une jupe ample et un corsage, appelé camisole, reconnaissable à ses larges manches droites. La coiffe, encore peu développée, n'attire guère l'attention, si ce n'est par les fines tresses volant au vent, vestiges des bardes de la coiffe primitive.

1910

Vers 1910Le costume de l'homme n'a pas changé. Signalons cependant un élargissement sensibles des empiècements de velours au niveau des manches et des épaules.

Celui de la femme s'enrichit peu à peu. Les années 1900-1910 voient l'apparition des premiers tabliers de velours, notamment le velours de soie brodé industriellement dont raffolent nos paysannes. La jupe a perdu de son ampleur. En revanche, les empiècements de velours, notamment ceux de la camisole, sont nettement plus importants. La coiffe reste encore discrète.

1920

Nous sommes au lendemain de la première guerre mondiale, véritable tournant du devenir du costume traditionnel dans nos campagnes, puisque cette date marque le début du déclin du costume de l'homme dont la veste ne sera désormais plus portée, définitivement remplacée par le veston à la française.

Le costume de la femme, encore bien implanté, a nettement raccourci. Les empiècements de velours continuent à s'élargir sur la camisole, tandis que la coiffe est maintenant franchement plus grande. Tous les motifs floraux, brodés sur les tabliers, sont à présent réalisés à la main, par des "artistes" locaux.

1925

Le costume de l'homme n'est pratiquement plus porté.

Celui de la femme continue à raccourcir, alors que les broderies s'enrichissent considérablement. La coiffe devenue plus imposante commence à se relever et le petit col de dentelle à s'élargir.

1930

Vers 1930L'homme ne porte plus le costume traditionnel.

La femme arbore un costume dont les influences Cornouaillaises sont de plus en plus marquées. Des broderies apparaissent sur la jupe et la camisole dont les empiècements de velours recouvrent maintenant les trois quarts du vêtement. La coiffe se redresse encore, alors que disparaissent progressivement les tresses devenues ridiculement petites.

1935-1945

La mode Cloharsienne s'affirme de plus en plus. Seule la coupe générale du vêtement reste celle de la mode Lorientaise. Tissus et éléments ornementaux sont dorénavant les mêmes que ceux que l'on peut rencontrer alors dans tout le Pays de l'Aven.

Les Cloharsiennes parviennent ainsi à affirmer définitivement leur appartenance à un pays, en créant un mode vestimentaire unique, duquel, même si l'on retrouve indéniablement l'élégance des modes dites vannetaises, il se dégage nécessairement tout ce qui fait le brio et le chic des costumes d'origine Cornouaillaise.

 

 

Korollerien Laeta